Dans un marché du travail aussi large et dynamique que celui de l’Europe, il était devenu indispensable de s’appuyer sur un référentiel commun de compétences afin que les entreprises et universités puissent recruter et former, et qu’à leur tour les salariés et étudiants puissent évoluer dans leur carrière ou leurs études. Grâce au Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL), l’Europe a mis en place une grille de lecture partagée par tous ses états membres concernant les compétences linguistiques. Cette nouvelle grille de qualification des compétences a obligé tous les certificateurs de langue, organismes de formation mais également l’Éducation Nationale à corréler leurs échelles de mesure à celle du CECRL. Cette avancée règlementaire pionnière a grandement facilité la lecture des compétences linguistiques c’est pourquoi les organisations publiques et privées de nombreux autres pays ont désormais adopté ce référentiel.
Le CECRL, c’est quoi ?
Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues a été mis en place par le Conseil de l’Europe en 2001, après plusieurs années de recherche linguistique. Il constitue une nouvelle approche dont le but principal est de fournir une base commune pour la conception de programmes éducatifs, de diplômes et de certificats.
Il permet, depuis près d’un quart de siècle, de constituer une base solide et objective de la reconnaissance des compétences en langue. Le CECRL est divisé en trois niveaux généraux : l’utilisateur élémentaire (niveau A), l’utilisateur indépendant (niveau B) et l’utilisateur expérimenté (niveau C).
Chaque niveau est composé de cinq domaines à valider : la compréhension écrite et orale, l’expression écrite et orale ainsi que la prise de parole en continu (parler seul sur un sujet donné). Pour chaque niveau, le Conseil de l’Europe a décrit précisément le niveau de compétences à maitriser.
Ainsi, en France, l’Education Nationale positionne le niveau B2 comme le niveau cible pour l’épreuve de LV1 du Baccalauréat.
Désormais, dans chaque pays européen, l’apprentissage des langues vivantes s’apprécie selon ces niveaux et les certificateurs utilisent cette échelle pour traduire les résultats de leurs tests en niveaux CECRL comparables et intelligibles par tous.
La corrélation de la certification d’anglais TOEIC® avec le CECRL
Il est donc indispensable pour un certificateur de langue de donner la correspondance entre les propres résultats de ses tests et les niveaux du Cadre européen Commun de Référence pour les Langues. Pour autant, il convient d’avoir des garanties scientifiques sur la manière dont cette corrélation a été établie.
Pour positionner de manière rigoureuse les scores de ses tests TOEIC et TOEIC Bridge sur le CECRL, ETS[1] a réalisé une étude de normalisation dont l’objectif était d’établir une corrélation entre des scores minimum requis de ses tests d’une part, et chacun des niveaux du CECRL, d’autre part. Des scores minimums ont été établis séparément pour l’expression et la compréhension orales et écrites. Il a été demandé à un panel composé de 22 experts internationaux de recommander des scores minimums au test (score plancher) correspondant à chacun des 6 niveaux du CECRL (A1 à C2). La rigueur scientifique de cette corrélation avec le CECRL s’est doublée d’études de corrélation similaires conduites pour les normes du marché asiatique ou le STANAG dans le domaine militaire ce qui permet aux tests TOEIC d’être utilisés dans plus de 160 pays.
La possibilité d’une mesure objective d’une certification par un référentiel, de préférence international, est donc un élément clé de la reconnaissance d’une certification pour son adoption et sa diffusion. Le CECRL remplit parfaitement cet objectif et fournit une base reconnue pour la description des compétences d’un niveau de langue en permettant aussi bien à l’apprenant, au monde académique, aux entreprises ou aux recruteurs d’apprécier immédiatement le niveau de langue souhaité par rapport à un objectif précis de compétences souhaitées.
[1] Etude réalisée en octobre 2006 par les chercheurs ETS Richard J. Tannenbaum, PH.D et E. Caroline Wylie Ph.D.